MIEVILLE, China : Le roi des Rats.
Mieville est un de ces auteurs fashions : il faut l’avoir lu et en parler en soirée. Ces deux autres romans, Perdido street station (grand prix de l’imaginaire) et Les scarifiés, ont eu un bon succès critique. Autant vous dire que ce n’est pas ce qui me donne envie de le lire. Pourtant, je dois avouer que je suis assez d’accord avec l’intelligentsia de l’imaginaire, Mieville est un auteur habile et prometteur. Le Roi des Rats est le premier roman qu’il a écrit.
Saul rentre chez lui, à Londres. Enfin, plutôt chez son père avec qui il ne s’entend pas forcément très bien. Il s’endort et se réveille le matin, entouré par les flics qui l’inculpent pour le meurtre de son père. Sa vie s’effondre… Mais c’est sans compter la visite d’un homme étrange qui se prétend son oncle et qui l’aide à s’évader par des moyens peu orthodoxes. Saul ne contrôle plus rien… Il serait, selon son nouvel oncle, de sang royal, sa mère appartenant à la famille souveraine des rats !
China Mieville adore Londres et ça se voit ! La ville est presque un personnage mais l’auteur s’amuse avec, la travestit pour nous en montrer les coins les plus sombres. Saul y évolue accompagné de personnages hauts en couleurs et l’on se sent hypnotisé par les mésaventures de notre héros. Mieville y ajoute de la musique, qui finit par rythmer la lecture.
Le roman reprend un conte allemand célèbre, et joue avec, utilisant comme Neil Gaiman les ficelles du conte de fée en les détournant. Le Roi des Rats se rapproche d’ailleurs de Neverwhere (il va falloir que j’en fasse une critique à force d’en parler !) même s’il n’en a pas toutes les qualités. Il se lit sans problème, aborde des thèmes intéressants et fait rêver mais il manque un petit quelque chose qui le mettrait au même niveau que Neverwhere… Néanmoins, l’originalité de l’histoire, les qualités littéraires du roman, me font dire que Mieville est un très bon, à surveiller. Pour moi, il fait partie du top 10 des romans 2006 !
StepH