Vite vu, vite lu : Mai 2009
Après une première tentative peu concluante et à la demande
de quelques uns de nos chroniqueurs, la rubrique vite vu, vite lu reprend du
service. Après quelques discussions, les modalités de publication vont un peu
changer afin de pouvoir coller au plus près de l’âme de ce blog : pouvoir
discuter. Les avis seront publiés directement sur l’article. Ainsi chacun
pourra réagir en commentaire. Je vous demande donc de m’envoyer vos avis comme
pour une critique classique et je les publierai. En espérant que cette fois la
sauce prendra ! N’hésitez pas, chacun peut venir donner un avis et des
conseils de lectures ! À vos plumes !
Vite vu vite lu :
La légende du changelin de Dubois et Fourquemin.
Angleterre, fin du XIXème siècle. Scrubby est un enfant
spécial. Certains disent qu’il a été enlevé par des fées alors qu’il n’était qu’un
nouveau né. Il voit le petit peuple et apprend de lui. Lorsque la crise force
sa famille à rejoindre La Ville pour espérer survivre, il découvre que les êtres
féeriques peuplent aussi les bas fonds et que le mal rôde…
On retrouve dans cette Bd originale le ton et l’univers de
Pierre Dubois : une féerie étrange, dangereuse parfois, remplie de
traditions. Nous sommes loin d’un récit fantasy classique et c’est ce qui est
vraiment agréable. Le graphisme de Fourquemin sert bien l’ambiance et l’histoire
pleine de réalisme social. Les deux premiers tomes sont de très bonnes facture,
il faut simplement espérer que la suite apporte un peu plus d’élan à cette
série qui s’installe assez doucement pour une série en 4 tomes. A découvrir.
StepH
Vampyrrhic de Simon Clarck
Le docteur David Leppington revient dans la ville du même
nom qu’il avait quitté 20 ans plus tôt. Il souhaite, entre autres, profiter de
ses vacances pour rendre visite au seul membre de sa famille qui habite encore
la ville…après tout ce temps. Il y rencontrera pourtant bien d’autres individus
hauts en couleurs et autres créatures dont il était bien loin de soupçonner
l’existence…
Vampyrrhic peut rebuter par son écriture légère et sa
fâcheuse tendance à s’appuyer sur des ingrédients qui nous sont trop souvent
servis à toutes les sauces (hémoglobine, scènes d’actions, sexe, etc.) et
pourtant… Et pourtant j’ai été séduite par l’introduction successive de chaque
personnage dont les destins seront amenés à se croiser, j’ai aimé que Clarck
joue sur les stéréotypes pour nourrir les attentes du lecteur, j’ai énormément
apprécié que l’auteur choisisse de ne pas se référer au mythe du vampire tel
que nous le présentent Bram Stoker ou Anne Rice et qu’il ajoute sa touche très
personnelle pour expliquer leur origine et leur présence. En résumé, une
littérature « easy-reading »
qui ne vous abrutira pas pour autant.
EVa
Abarat de Clive Barker
Candy Quackenbush, jeune fille anonyme, ou presque, s'ennuie à Chickentown, ville moyenne et poussiéreuse des Etats-Unis où l'on élève des poulets et puis c'est tout. Un beau-père alcoolique, une mère dont les contours s'effacent, tous les ingrédients sont réunis pour faire de son quotidien une longue suite de non-événements mornes et sordides.
Un beau jour, sa fuite du lycée et la découverte, sur une plage, d'un phare abandonnée vont faire basculer sa vie, et la voici fuyant un étrange tueur à gages en compagnie du non moins intrigant John Canaille, l'homme qui porte sur lui-même ses six frères-têtes. Elle ne va pas tarder à découvrir le magique et fascinant archipel d'Abarat et ses vingt-cinq îles (une pour chaque... heure de la journée, vous savez bien compter...), lieu où elle ne semble pas si inconnue que cela, et dont elle conserve d'étranges semi-souvenirs...
Paysages surréalistes, personnages hauts en couleurs, le point fort d'Abarat réside dans ses splendides illustrations, réalisées par l'auteur lui-même ; car pour ce qui est de l'histoire, si vous avez lu Alice et vu le Magicien d'Oz (ou encore, tiens, Coraline, ayons le courage de nos idées et plaçons-la au côté des classiques), vous ne trouverez là rien de bien révolutionnaire – même si, il faut être juste, l'univers est bien ficelé et le style agréable à lire. A mi-chemin entre délire onirique et roman d'aventure, Abarat (je n'ai lu que le premier tome, un deuxième est sorti qui attend son tour, et un troisième serait attendu), qui recèle quelques bonnes trouvailles, pourra vous faire passer un agréable moment, et voilà.
Zolg
Doomsday de Neil Marshall
Un horrible virus s’attaque à l’écosse, plus ravageur que tout ce que l’on peut connaître. La seule solution trouvée par les autorités réside dans une quarantaine forcée derrière un nouveau mur d’Adrien. Une vingtaine d’année après, malgré toutes les précautions, le virus réapparaît en plein Londres… Pour éviter la mort de l’Angleterre et pour des raisons politiques, une équipe est envoyée derrière le Mur afin de trouver des survivants à la précédente épidémie et de ramener un vaccin…
L’histoire commence très bien. Elle est prometteuse. On dirait qu’on va enfin voir le retour d’un vrai post-apocalyptique du XXIème siècle. Puis les héros traversent le mur et là c’est le drame… En plus de changer de civilisation en découvrant ce milieu hostile, le film nous fait traverser le temps du genre. On découvre un film des années 80 et encore, c’est assez méchant pour cette époque… Le film est un fouillis de poncifs et de déjà vus. On frôle souvent le parfait ridicule. La réalisation est lourdingue (ce qui est dommage pour le réalisateur de The Descent qui était très bien…). Bref, on se dit bien vite qu’il n’y a pas grand chose à sauver… Même la BO (vraiment un comble !!!) est une copie de 28 jours plus tard !
Vraiment inadmissible ! Ca aurait pu être un très bon film, mais Hollywood en a fait un blockbuster décérébré presque digne d’un Beowulf avec Lambert…
StepH