SHEPHERD, Scott : HAVEN
Loin du havre de paix promis, Haven est une petite ville paumée des Etats Unis où il se passe des choses étranges.
Ce n’est pas la première fois que cela arrive mais les habitants pensaient que ces phénomènes étaient un lointain souvenir.
Une jeune agent du FBI est donc envoyée sur les lieux. Elle va faire équipe avec un policier local qui a lui même été touché par les premières « perturbations » et en garde la faculté de ne pas ressentir la douleur (sorte de Bruce Willis dans « Incassable »). Lors de cette première enquête, des journalistes exhument des archives une vieille photo de scène de crime où apparaît le sosie parfait de notre enquêtrice. Or, cette dernière étant orpheline, une fois la première affaire résolue, elle décide de rester à Haven pour découvrir l’identité de cette mystérieuse femme.
Sur le papier, ça s’annonçait vraiment bien.
Au milieu de cette première saison qui compte 13 épisodes, mon bilan était mitigé.
A l’arrivée, il est finalement plutôt positif grâce à une nette progression de l’intrigue de fond.
Le tandem de l’héroïne jeune, belle, blonde et de son coéquipier séduisant quoiqu’un peu bourru est assez attendu mais les personnages sont tout de même attachants et on n’assiste pas au jeu de séduction déjà tellement vu…. la jeune femme semblant être plus attirée par le bad boy du bourg (où ça un cliché ?)… On ne devrait cependant pas échapper au triangle amoureux à un moment donné, foi de sérievore !
Pyrokinésie, ombres tueuses, cauchemars qui se matérialisent : les mystères ne sont pas d’une originalité folle mais les épisodes sont rythmés, prenants et plutôt bien faits.
Il y a quelques touches d’humour bien senties et un petit grain de folie douce qui sont très appréciables.
Et j’aime beaucoup le générique. Non, on ne rigole pas ! Cela semble dérisoire mais beaucoup de séries actuelles en font l’impasse, il faut donc le souligner lorsqu’il y en a un et qu’il est bon.
Les mauvais points maintenant.
Haven n’a pas vraiment ce « petit truc en plus », elle a du mal à installer une atmosphère qui la démarquerait d’autres séries à mystères. Et aucun des personnages, quoique tous fort sympathiques, n’a assez d’étoffe pour incarner la série et l’aider à être tout de suite identifiable, unique.
La série ressemble un peu à X-Files, un peu à Euréka, un peu à Fringe, un peu à Supernatural.
Et si chaque épisode, pris isolément, est très bien, on déplore toutefois l’absence d’une trame de fond pendant toute la première moitié de la saison. Il y a bien « les perturbations » évoquées mais pas de réelles interrogations sur leur origine. Or il est somme toute étrange de ne pas être étonné que quelqu’un commande aux éléments, que des animaux empaillés attaquent les gens ou qu’une femme devienne succube. Personnellement, je trouve la police bien flegmatique à ce sujet. A moins qu’elle n’ait déjà vu X-Files, Eurèka , Fringe et Supernatural…
Quant à l’autre fil rouge, la mystérieuse femme du cliché et le meurtre originel, il est d’abord mis de coté pour connaître une accélération en fin de saison.
Une fin de saison d’ailleurs très réussie et qui donne envie de guetter la seconde.
Car seconde il y aura, normalement, la série ayant été renouvelée.
Malgré tous ces défauts, Haven est une série très agréable à suivre, et j’ai enchaîné les épisodes avec un réel plaisir sans pour autant trouver cela extraordinaire.
Je la recommande donc si vous êtes en panne de séries.
Dernière info, l’histoire est librement inspirée du roman « Colorado Kid » de Stephen King, que je n’ai pas lu mais qui paraît-il, est loin d’être son meilleur.
Ceci expliquant peut être cela.
Sof