HERBERT, James : La conspiration des fantômes.
A ma connaissance, s’il existe aujourd’hui un genre de l’Imaginaire qui est sous exploité, c’est bien celui du fantastique/terreur. Alors que le Polar compte parmi ses meilleures ventes des titres jouant l’horreur à 200%, les lecteurs de SF/F/F semble bouder le frisson… Hors Stephen King, point de salut (en vérité si, il y a bien Sire Cédric) ? Pourtant, des collections de terreur (notamment chez Pocket) avaient fait le beurre de nombreux libraires, il y a quelques temps déjà, et valorisé le rayon Science Fiction. Il est donc, à mon sens, important de souligner l’engagement de Bragelonne/Milady envers ce genre sous estimé. Reprenant, comme c’est le cas ici, de vieux titres du catalogue, ils essayent de nous faire à nouveau découvrir les plaisirs du frisson. Malheureusement ce ne sera pas avec ce roman qu’ils vont nous donner des cauchemars…
David Ash est employé par l’institut de recherches métapsychiques. Rationnel convaincu mais hanté par une expérience traumatisante, il s’efforce de dénoncer les nombreuses supercheries qui ont cours dans les milieux du paranormal. Mais lorsqu’il est engagé pour découvrir ce qui se trame à Sleath, petite bourgade d’Angleterre, son assurance va bien vite être mise à l’épreuve car ce n’est pas une maison hantée qu’il doit faire face mais peut être bien toute une ville…
Publié une première fois au format poche en 2000 (dans la collection Pocket Terreur) et faisant suite (indépendante) à Dis moi qui tu hantes, La conspiration des fantômes a sans doute mal vieilli (ou bien n’a jamais été très bon ?). Si l’intrigue commence très bien, comme à chaque fois avec cet auteur, elle se perd tout de même assez vite dans des poncifs. Ainsi, bien souvent, les révélations tombent à l’eau, faute d’inventivité. De ce fait, on commence à se demander assez rapidement si tout cela vaut bien les quelques heures d’investissement qu’on lui donne. L’intrigue ne vaut donc pas tripette, à mon avis, même si elle avait débuté sous les meilleurs auspices…
Pourtant, je me suis accroché jusqu’à la fin, les personnages étant assez attachants et certaines techniques narratives accrocheuses. On sent que James Herbert connaît son métier et s’essaye à des innovations stylistiques. Pour moi, il était souvent plus agréable de juger de ses méthodes d’écriture que de son sujet. A cet égard, la succession de scènes horrifiques qui ont lieu en milieu du roman, de façon cinématique, est un des meilleurs moment de cette œuvre.
Au final, si je n’ai pas vraiment détesté La conspiration des fantômes, je ne pourrais tout de même pas le conseiller… Ni vous en conseiller un bon de cet auteur, puisque ma tentative précédente (Magic Cottage) était encore bien pire (je n’ai même pas trouvé le courage de vous en dire tout le mal que j’en pensais…). Reste à se rabattre sur des valeurs sûres comme Masterton !!!
StepH