Il vous reste quelques jours de RTT à poser et vous êtes adeptes des séjours à sensations ? Amis touristes, prenez un billet (sans retour) pour Santa Mondega, Amérique du Sud !
Vaccins facultatifs. Vous risquez de mourir plus vite d’une balle perdue que du palu.
Dès votre arrivée, faites une halte au bar le Tapioca, incontournable lieu de convivialité armée où vous serez (mal) accueilli par un verre de pisse. Évitez toutefois d’y évoquer le nom du Bourbon Kid, responsable d’un massacre dans ce bar quelques années auparavant….d’autant qu’une série de meurtres plus que gore a débutée et que tout le monde est un peu à cran (et armé, pour rappel) à l’idée de son retour. Si le temps vous paraît un peu long lors de votre séjour, nous vous conseillons cependant une autre activité que la lecture d’un mystérieux livre sans nom et sans auteur, vos prédécesseurs ayant finis dans une mare de sang. Enfin, si vous tombiez par hasard sur une magnifique pierre précieuse, sachez qu’elle a été dérobée dans un monastère et que deux moines, un peu niais mais, et c’est à noter, plus forts que vous en arts martiaux, sont à sa recherche.
L’office du tourisme vous souhaite un agréable séjour.
Présenté comme un thriller, le livre est un ovni du genre. Il commence effectivement comme un polar mais on va très vite flirter avec le fantastique pour y basculer complètement à la fin.
Je ne peux pas vous dire comment ni pourquoi sans dévoiler l’intrigue mais disons que Santa Mondega ressemble un peu à la bouche de l’enfer. Un endroit sympa, quoi.
L’ambiance est au western moderne, teinté d’humour noir. Les personnages et les dialogues complètement barrés font penser à l’univers de Tarantino où un redoutable tueur à gage peut être le sosie d’Elvis sans que cela vous paraisse étrange.
J’arrive un peu après la bataille puisque le livre est depuis un moment déjà en tête des ventes, que ce soit en grand format ou poche. L’éditeur Sonatine avait en effet mis le paquet en terme de pubs et d’effets d’annonce lors de sa sortie. Et pour faire monter la sauce, rajoutons à cela une pincée de mystère autour de l’identité de l’auteur, inconnue jusqu’à maintenant, et voilà un best seller.
Méfiante devant l’artifice et le marketing à outrance, j’ai mis du temps à me décider à aller voir de quoi il retournait. Je ne le regrette pas. J’ai adoré de bout en bout. Car contrairement à ce qui se produit régulièrement, son succès massif n’est pas immérité et vous refermez l’ouvrage sans crier à l’arnaque.
Et parce que vous allez aussi adorer, vous continuerez avec deux suites déjà disponibles : « L’œil de la lune » et « Le cimetière du diable ».
Sof