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E-maginaire
26 avril 2012

BARDAS, Raphaël ; CEDELLEC, François ; et. al.:CAPHARNAUM.

capharnaumNous ne vivons pas hors du monde.

Certes, je reconnais le caractère léger de l'activité que nous menons ici. Certes, je ne me dédierai pas personnellement en rappelant que j'ai toujours veillé à la mener sans me soucier de " l'air du temps " - Tout juste admettrai-je un clin d’œil appuyé en ce début d'année 2012 – Mais parfois le contributeur que je suis se doit de mettre en avant les valeurs auxquelles il croit.

Capharnaüm ; Kapher Nahum : Le Village des Consolations. Le lieu où moururent les trois Prophètes Saabi. Ils unifièrent et rendirent leur foi au peuple Jazîrati. Afin qu'il puisse reconquérir sa liberté sur une illustre Démocratie devenue un Empire décadent bien trop vaste pour être gouverné. Capharnaüm est devenu par extension le nom de toute la partie Nord de la presqu’île de Jazirat. En son centre, une cité fondée par un peuple d'esclaves qui a traversé un immense désert au cours d'un Grand Exil – Et Gadol Galout dans leur idiome Shiradim -. Une cité bénie par deux religions qui chacune lui attribue un nom : Jergathine, Sagrada. Une cité occupée durant son histoire par tous les peuples du monde. Coupant en deux la péninsule,djebels, oueds dayas, oasis ; Des mots riches d'évocation pour conter l'Aramla El-Nar – Le Désert de Feu -. Au Sud, K'saaba, terre gouvernée depuis la cité de Jergath-la-Grande, la cité des Milles et Un Dieux. Qui fait écho à un même nombre de nuits...

Terre de commerce où les longues caravanes traversent les dunes de sable pour enrichir Nord et Sud sans se soucier de qui prient les partenaires commerciaux. Terre de religion où Princes-voleurs et assassins confient leur salut aux Dieux. Où les plus redoutables guerriers sont de gracieux derviches et les Moudjahidin autant hommes d'épées que d'érudition. Terres où les peuples de la lointaine Occident ont mené la Quête Sainte pour récupérer les reliques de leur foi en une Sainte Trinité. Mais aussi terre de tant de promesse : où l'on peut profiter de la fraîcheur des jardins suspendus de la Médina Al-Yassine de Carrassine, apercevoir depuis la piste poussiéreuse le fortin Al_Mayadit aux portes du désert aux 4000 Moudjahidin. Et finir ce long voyage par prendre le thé à Alhen Raha, la grande auberge d'Al-Malikah Alsouk, le Souk des Rois odorant et grouillant d'activité en Jergath-la-Grande. Une contrée où l'homme le plus riche est possiblement le plus célèbre chef de bande de pillards du désert. Où le grand Roi de K'saaba, Abdallah Ibn Malik Abd-Al-Hassan est au centre d'un complot visant à le renverser mener par un certain Jafar...

Il serait long fastidieux de présenter toutes les images qu'évoquent en nous ce quelques mots. Inconsciemment, en avez-vous peut-être prononcé certains en prenant un accent moyen-oriental. Toutes les cultures mises en avant dans ce jeu, même fortement modifiées, nous les connaissons. Elles sont celles des contes de l'Orient bienheureux, des traditions judaïques et dans une moindre mesure, des mythes antiques et des récits haut-moyenâgeux. Elles encouragent à leur découverte et à leur partage. Quasiment nulle part ne sont évoqués les affrontements idéologiques, les fanatismes. Partout sont mis en avant le soucis de la concorde communautaire des vastes cités-état qui gouvernent ces terres. Issus de ces divers horizons, les joueurs incarnent des hommes choisis pour avoir des destins épiques : Les Héritiers des Dragons, appelés à s'unir pour accomplir les exploits qui entrent dans les légendes.

Certes, j'exprimerais ici quelques regrets : Qu'en recherchant l'originalité, les concepteurs ait imaginé un système de jeu un peu déroutant et que les secrets de leur univers soient dévoilé et à mon humble avis pas à la hauteur des promesses présentées. Mais ce jeu a le mérite de s'intéresser à ces cultures moyen-orientales et à donner l'occasion à moi, modeste contributeur, mettre en avant de nouvelles cultures de l'Imaginaire et le respect que j'ai pour elles.

Il fallait un porte-étendard à mes valeurs de curiosité, de partage mais surtout de tolérance – bien éloignées de " l'air du temps " mais en aucun cas une tribune dérogeant des buts de ces chroniques - .J'aurai pu avancer les Contes des 1001 Nuits ou Les Lions d'Al-RassandeGuyGavrielKayouencorePrince of Persia...Maisjemesuissouvenudecejeuauthèmeévocateur.Jel'aireprisavec un certain plaisir.Peut-êtreavez-vousen têtedesréférencesquepourraientcomplétercettechronique ?

Terminons par deux citations.

La première vient du quatrième de couverture de Capharnaüm : " Chaque chose est un combat, même la paix".La seconde est du chanteur Abd Al-Malik (!!) : " Je ne suis pas de ceux qui maudissent les Ténèbres, je suis de ceux qui allument une bougie ".

Voici, modestement, la mienne... En espérant qu'elle ne sera pas balayée par " l'air du temps "

Pacman.

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