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E-maginaire
30 novembre 2012

HERBERT, Brian, ANDERSON, Kevin, J. : Olium : La Constellation du Diadème.

 

oliumAprès la première incursion très réussie dOrbit en SF, l'éditeur poursuit avec deux grands noms : Herbert et Anderson. Surtout connus et reconnus pour leur travail impressionnant dans l'univers de Dune, le tandem inséparable se lance dans une nouvelle aventure space opera de trois tomes avec les ingrédients éprouvés que sont une grande intrigue politique, un monde inhospitalier qui cache de grands secrets et qui deviendra le centre d'une lutte pour le pouvoir. Doit-on pour autant y voir le prochain classique de ce genre ou encore l'avènement d'un nouvel âge d'or du space op (qui semble reprendre une bonne vigueur éditoriale en cette fin d'année) ? Pour moi, ni l'un, ni l'autre, Olium s'enlisant dans les poncifs et le manque de volume... Analyse dans le détail :

La Constellation du Diadème, union de planètes civilisées dirigée d'une main de fer par Michella Duchenet, ne supporte pas l'insubordination. Ainsi, lorsque le général Tibère Adolphus dénonce la corruption du système, une guerre se déclenche, bien vite réprimée avec ardeur et sans honneur. Le meneur est condamné à une mort certaine sur un monde dévasté par la chute d'une météorite. Mais, contre toute attente, il survit et crée une colonie au « Fond de l'enfer », accueillant tous les reclus de la puissante Constellation. C'est le début d'un nouveau complot visant à rendre sa liberté aux planètes de la Zone Profonde qui croulent sous la pression économique des planètes principales. Cependant, les intrigues politiques, l'arrivée imprévue d'une race aliène (francisation étrange utilisée par le traducteur...) autochtone, normalement disparue, donneront du fil à retordre au Général Adolphus, l'obligeant à jouer serré...

Tous les ingrédients d'un Space Opera de très grande qualité sont réunis : un monde étrange, plein de secrets, hostile ; un empire injuste, féodal dans lequel les nobles se battent pour plus de pouvoir, au détriment de la plèbe ; une race extraterrestre mystérieuse dont les buts semblent trop évidents pour être vraiment honnêtes ; une myriade de personnages forts, variés auquel chacun peut s'attacher. Mais voilà, la sauce n'a pas pris pour moi...

Ce que j'attends, dans ce genre de roman, c'est en premier lieu du dépaysement, des planètes bien décrites avec un écosystème, une économie particulière, presque un côté anthropologique. Ici, Fendelhofer, « Fond de l'enfer », la planète pivot de l'intrigue, est décrite comme une planète dévastée par sa collision avec une astéroïde. Elle survit, contre toute attente, développant un écosystème inhospitalier qui cache le trésor d'une ancienne civilisation évoluée. Alléchant. Mais rien ne m'est donné pour y croire vraiment... Il se passe des choses, on nous donne des éléments, pourtant il ne semble pas y avoir d'autre but à tout cela que les rebondissements de l'intrigue. Et encore, Fendelhofer est bien décrite, les autres planètes sont à peine esquissées ! Au temps pour le cadre !

Si l'on considère l'humain, je ne peux pas dire non plus que j'y ai trouvé mon compte. Une multitude de personnages sont brossés sans qu'aucun ne me fasse vibrer vraiment. Les gentils rebelles sont doucereux, sans véritable relief. Adolphus, le meneur, dirige une rébellion de fils cadets incompris, les différents personnages secondaires fuient tous des « méchants » qui leur veulent du mal (mon mari me battait, mon copain était un psychopathe, je dois de l'argent à la mafia...). Les ennemis de la rébellion sont fades (Ishop Heer, le super espion, découd une intrigue personnelle pathétique au premier tome et qui présage des retournements de situations somme toute très téléphonés). En quelques mots, je n'ai trouvé ni personnages plus grands que la vie, ni personnages fouillés. Pas de fun vintage ni de précision psychologique fine. Qu'on aime le space op old school ou récent, pour moi, c'est raté.

Enfin, l'intrigue achève de confirmer ma déception. Globalement très classique (une révolte contre l’État despotique d'une fédération de planète), elle se lit sans saveur. Elle suit son cour, emplie de rebondissements plutôt artificiels qui n'ont pas eu de forts intérêts. L'arrivée des autochtones disparus ne convainc pas, les intrigues politiques ne font pas trembler. Bref on sait ce qui va se passer et les surprises m'ont laissé de marbre.

Je suis certainement un peu dur avec ce premier tome qui met en place l'aventure à venir. Mais je n'ai pas trouvé ce que j'attendais. Il me semble qu'Olium ne trouve pas le ton qui le rendrait unique, ne suivant ni vraiment les codes du Space Op que j'appelle flamboyant (Traquemort, le cycle de Tchaï), ni ceux du Space op technologique (Honor Harrington...) et le définissant donc par ce qu'il n'est pas, un chef d’œuvre. Bien qu'il soit assez récent, il me semble désuet. C'est vraiment le mot clé qui me vient à l'esprit lorsque je repense à sa lecture. J'espère que les prochains tomes me donneront tort.

StepH

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