REMENDER, Rick, MOORE, Tony : Fear Agent.
Tony Moore est un dessinateur qui a le vent en poupe en France depuis le succès de Walking Dead : deux nouveaux titres en deux mois, les exterminateurs chez panini comics et Fear agent chez Akileos. Si les exterminateurs ont attiré mon œil, Fear agent m’a définitivement conquis dès la couverture : des couleurs vives, tendance old school, elle me rappelle presque des vieilles séries à la Flash Gordon. Et puis Akileos produit beaucoup de bons titres pas assez connus pour moi. Je me lance donc et suis les aventures de Heath Houston…
Heath Houston est un aventurier à l’ancienne, une bonne tête de boxeur, une tête virile, une répartie ironique. Il est chasseur d’E.T. et tombe toujours sur des emmerdes plus grosses que lui. Mais comme c’est un malin, un alcoolo et le héros de notre histoire, il s’en sort toujours même si son état physique ne s’améliore pas. Tout commence vraiment pour lui quand on lui demande d’aller vérifier si tout se passe bien sur une pompe à essence galactique qui ne répond plus aux appels. Il se retrouve au milieu d’un complot géant qui vise à anéantir rien moins que la Terre… Le voilà devenu le dernier rempart de l’humanité avant l’extinction…
Jouissif, excellent, de haute tenue, voilà ce qui me vient à l’idée au souvenir de la lecture de ce comics. Le scénario, volontairement rétro, fait la part belle à l’action. Tout est fait pour que le lecteur se retrouve projeté dans le golden age de la BD de science fiction américaine : des extraterrestres à tentacules, des méchants aussi mauvais que tordus (façon génies du mal), des situations extrêmes que seul notre héros sorti d’un autre âge peut résoudre. Les personnages sont hauts en couleurs, tout particulièrement Heath qui est un stéréotype du héros des années 50, entouré par une IA maman poule et par une splendide femme, aussi belle qu’intelligente. La narration de l’histoire est portée par les pensées du héros, ce qui renforce encore ce côté désuet. Mais si le ton est définitivement humoristique en hommage à l’âge d’or américain, le scénario ne s’en suit pas moins avec grand plaisir. Rick Remender fait un excellent boulot.
Si l’auteur est très bon, il est soutenu de manière fantastique par le dessinateur, Tony Moore, qui prouve (s’il le devait encore) qu’il est un des plus grands du moment. Ses illustrations servent à merveille le sujet et il crée un monde ahurissant de détails et de trouvailles. Chaque planche est un clin d’œil, à mon humble avis, au style du Golden Age. Moi je suis fan !
Si vous n’aviez pas bien compris, je suis emballé par ce titre, j’adore Tony Moore et je vous invite à jeter un œil à cette nouvelle série en espérant qu’elle continue à ce niveau. Par la même occasion, suivez la production d’Akileos qui recelle quelques pépites !!!
StepH
PS : pour vous rendre compte du contenu de la bd, vous l'avez en ligne sur :
http://www.newsarama.com/ImageComics/FearAgent/FearAgent01issue.htm