BERLANTI, Greg, FELDMAN, John, Harmon : No ordinary family.
Depuis « Lois et Clark » ou « Smalville », les vrais super héros se faisaient rares en série, peut être parce qu’ils passent mal en télé. Trop gentils, trop lisses, trop parfaits, notre époque n’en voulait plus.
L’heure est aux anti-héros, faillibles et imparfaits, aux personnages plus accessibles, tiraillés par leur conscience et ne choisissant pas toujours la voie du bien. « Heroes » la deçevante, « Héro Corp » la foireuse ou « Misfits » la géniale illustrent bien cette évolution. C’est dans cette mouvance que tente de s’inscrire « No ordinary family ».
Lors d’un voyage en Amazonie, Les Powell survivent à un accident d’avion. Mais de retour à la maison, chaque membre de la famille va développer une aptitude extraordinaire : force surhumaine, super vitesse, super cerveau et télépathie. A chacun de le vivre différemment. Le père s’improvise justicier, la mère essaie de comprendre ce qui leur arrive, la fille fait un rejet et le fils tente de le cacher.
Malgré une forte attente, je dois malheureusement avouer que j’ai jeté l’éponge au bout de 10 épisodes mous du genou, fades et sans surprise.
La série a bien mal choisi son titre car on ne peut pas faire plus ordinaire. Trop de longueurs, pas assez d’action, pas de suspense, pas d’originalité. Pour toutes ses raisons, on n’accroche pas à l’intrigue. Pas plus qu’on ne s’attache aux personnages d’ailleurs.
On a certes déjà vu de mauvaises séries portées par de grandes interprétations….Mais là non plus, point de salut. En tête d’affiche pourtant, Michael Chiklis, peut être bon acteur mais hélas, déjà vu dans les « 4 fantastiques » avec à peu près le même pouvoir…. Et Julie Benz, ressuscitée de « Dexter », est toujours aussi exaspérante. Du côté des personnages secondaires, n’espérez aucun secours non plus, même avec un Bat-signal : ils servent à rien.
En plus de son manque de créativité, là où la série fait une erreur monumentale, c’est d’oublier que tout bon super héros qui se respecte doit affronter un bon gros super méchant (Lex Luthor, le Joker, Sylar). Là, il met trois plombes à arriver et à mi-saison, on le devine, il a du potentiel mais il n’est toujours pas installé et reste énigmatique. Frustrant.
En clair, une série à éviter.
Un conseil que risquent d’ailleurs de suivre les producteurs puisque la saison 2 est plus que compromise.
Sof