MILLAR, Mark/VAUGHN, Matthew : KICK-ASS
Dave Lizewski est un ado un peu geek, pas très populaire et fan de comics qui se demande bien pourquoi personne n’a jamais essayé d’être un super héros dans la vraie vie. Qu’à cela ne tienne, il sera le premier ! Il s’achète un costume en ligne et va patrouiller dans les rues. Malheureusement, son premier fait d’armes sera de se prendre une dérouillée. Très motivé, dès sa sortie de l’hôpital, il reprend du service... En ne sachant toujours pas se battre. Il réussira finalement tant bien que mal à sauver quelqu’un et la vidéo fera le buzz sur internet. Kick-Ass, son avatar héroïque, acquiert une notoriété et une sympathie qui poussent Dave à continuer sa lutte contre le crime. En chemin, il va rencontrer des fans, mais aussi pas mal de problèmes, quelques ennemis et surtout des émules peu ordinaires, Big Daddy et Hit-Girl, qui eux sont des pros ....
La BD en deux volumes éditée en France par Panini Comics a été adaptée au cinéma en 2010 et la suite est annoncée dans les salles en 2012. Et commencez à vous échauffer parce qu’on n’échappera pas au « film qui casse tout » !
Alors, version papier ou version filmée ?
Pour moi, les deux sont excellentes. Cependant, bien que la trame narrative de la BD ait été fidèlement respectée lors de son adaptation, à l’arrivée les deux versions sont radicalement différentes. Selon votre état d’esprit, vous pencherez pour l’une ou l’autre.
En ce qui me concerne, j’ai préféré le film. Non qu’il soit meilleur, loin de là ! Encore une fois, ce n’est pas une question de qualité mais d’ambiance.
La BD vous laissera un goût amer et l’envie de remiser la cape au fond du placard tandis que le film vous laisse croire que tout est possible, vous donne envie d’aller commander une Batmobile chez Renault et de punir tous les affreux sans avoir jamais pris un cours de tai chi.
Ainsi, dans la BD, les bonnes intentions du héros ne seront pas forcément récompensées, et la popularité de Kick-Ass ne rejaillira pas sur Dave pour lui amener confiance en lui, coolitude, sex appeal et petite copine bombasse (CQFD). De la même façon, le personnage et les motivations de Big Daddy s’affrontent : celui du film poursuit une noble vengeance tandis que celui de la BD finit de manière peu reluisante. La seule chose qui s’obscurcit lors du passage de la BD au ciné est de voir une petite fille de 10 ans déployer tant de violence. Le dessin permet une distanciation que le cinéma gomme et on peut être secoué face à l’image de l’innocence répandant autant de sang.
Mis à part cela, là où la BD est sombre et tragique, le film est joyeux et caustique.
J’ai passé un excellent moment de lecture mais je préfère le happy ending hollywoodien.
Sof